Récit des 6H de Strasbourg

Récit des 6H de Strasbourg – Duo Em & Flame by Greg 

6strasbourg

GossipSkate était un peu partout ce weekend en plus des 6h de Stras : forum des assos de Paris 12e, Koffe Schnaps à Climont

Bref Emy m’avait bien motivé pour tenter un duo et j’avoue que je m’étais laissé convaincre facilement, pourquoi pas après tout si le but était de voir à partir de quand nous allions exploser, ou pas !

Première impression à l’arrivée : l’organisation est au top, on sent que le club des Cheminots Roller et les communes alentour ont mis les petits plats dans les grands. Tant mieux cela présage de bons balisages et un circuit amusant très bien sécurisé : les bénévoles aux carrefours et aux points de secours et de ravitaillement ne manquent pas ! En clair c’est carré !

Le circuit : 3,8 kilomètres avec peu de dénivelé et très peu (voire pas) de vent. De très belles lignes droites qu’on avale pleine balle, deux virages en épingle bien serrés (raclette obligatoire) pour la technique.
Seul petit bémol : une portion de gratton sur une partie du circuit promet d’être éprouvante, on nous a annoncé (après l’épreuve) que la réfection du revêtement avait pris du retard… ça sera bon pour l’année prochaine et avec ça le circuit sera vraiment au top !

Concernant la concurrence nous avons Manta et Laurence des RollVer qui nous ont rejoint, et privilège ultime : on a même droit à quelque salades (private joke, Isma si tu passes par là tu expliqueras à tes petits camarades). On se retrouve assez vite en compagnie de deux « exilés » parisiens comme nous, j’ai nommé Anne & Josselin des Tig’Roues.

Pas besoin de discuter des heures : il y aura de la coopération dans l’air !
On choisit de rouler par paire, Anne & Emy puis Josselin et moi et pour le reste on aiguisera les couteaux au sprint final… Plutôt simple comme stratégie. Je peux donc dores et déjà crier haut et fort la sentence qui résuma ces six heures : « Josselin m’a tuer » !!!

10H00 : j’ai déjà les roulettes qui me démangent et mon départ est tellement harmonieux que je prends quasi toute la largeur de la piste… En train avec Josselin nous voilà lancés pleine bourre pour deux tours ! Tout se passe bien vite jusqu’à arriver sur notre gratton chéri… qu’à cela ne tienne il y en aura autant pour les autres 😉

Arrive la fin du premier tour et nous ne sommes toujours pas rejoints par les poursuivants, nous avons déjà une bonne avance et attaquons à nouveau dans la première ligne droite quand nous les voyons dépasser l’arche de départ.

Je m’attends à ce qu’on soit repris sur le second tour mais le scénario se répète, il faut dire qu’on est partis bien vite et que ces deux tours sont bouclés à plus de 28,5 km/h de moyenne malgré la longue (de plus en plus longue !) zone de gratton !

Les relais entre gars passent harmonieusement et nous garderons les mêmes enchaînements jusqu’à la fin de l’épreuve. Arrivés en bout de ligne droite nos coéquipières se préparent, j’essaie de ne pas envoyer Emilie aux pâquerettes car je pense qu’elle m’en voudrait… et c’est pas très malin de contrarier une ancienne judokate de haut niveau (demandez à mon frangin !)

Allez on se détend on a tout le temps qu’on veut devant nous pour se reposer… ouais… 7 à 8 minutes… ça fait court quand même. Pas grave on repart au taquet dès que notre paire de nanas à roulettes est en vue. On enchaîne, je parie sur le nombre d’ongles que je vais laisser sur le gratton mais sinon ça tourne super bien.

Trop monotone tout ça, après tout je décide même de tenter une participation à la « Croute Cup » : belle chute avant, à croire que ma coéquipière m’a fait me prendre pour Douillet… j’entends encore le casque craquer mais miracle ma combi est intacte ! Petite pensée pour mon collègue Yann à qui je fais concurrence, mon pote je crois qu’on va tenir le haut du tableau avec nos gamelles (un casque partout !) – que le meilleur gagne !

Petit passage à vide suite à la chute : une douleur à la cuisse droite me rappelle à l’ordre et mon acolyte a le bon goût de m’attendre un peu. Je termine le tour presque normalement mais vais quand même mettre à contribution les quelques minutes de repos pour me faire examiner par les secouristes. Bilan : pas de soucis en dehors de quelques égratignures… une fois la cuisse strappée plus de problèmes.

C’est presque trop facile sauf que nos relais semblent revenir un peu plus vite 😉
On lève un tout petit peu le pied et je rappelle à mon camarade de peloton que « patience est mère de toute vertu »… faut bien en garder sous le pied pour la fin (enfin surtout pour moi ;-))

Les deux dernières heures passent très vite, le gratton est toujours aussi présent (voire plus pesant) et le soleil tape de plus en plus fort mais l’approche de la fin nous motive. On peaufine la stratégie de fin de course, sachant que nous comptons plusieurs tours d’avance sur nos premiers poursuivants nous pouvons lever franchement le pied pour le dernier relais de ces dames et nous garantir par la même occasion un finish sur deux tours.

15h49 : c’est chose faite quand nous prenons pour la dernière fois le départ pour les « deux tours les plus longs ». La portion de gratton nous fusille les pieds et nous sommes presque debout dans les derniers mètres, pas besoin d’insister pour dire qu’elle ne va vraiment pas nous manquer ! Sur les derniers tours nous avons trouvé une astuce : empiéter carrément sur le trottoir sur la fin de la « zone infernale » !

De retour sur un revêtement beaucoup plus roulant alors qu’il nous reste à peine 500 mètres à parcourir Josselin s’envole littéralement… trop fort pour moi ! Je mets quand même le peu de jus et d’orgueil qu’il me reste pour ne pas passer pour un touriste mais impossible de penser à le suivre. Un mot me vient à l’esprit : balaise ! Je me plairai à affirmer que j’avais accéléré sur la fin…Mais quoi ? Ca ne s’est pas vu ???

Le mot de la fin : merci les amis ! Un mot pour Les Tig’Roues, nos « meilleurs concurrents » dont je peux dire qu’ils ont très bien joué le jeu et qu’ils nous ont surclassé. 5h59 à rouler main dans la main et une minute de sprint pour comprendre que j’ai encore du pain sur la planche, beaucoup de pain sur la planche ! Grand MERCI à Emilie qui m’a (un peu) poussé pour une participation en duo, j’avoue que le résultat est à la hauteur. 175 bornes avalées en 6 heures c’est très beau, je ne pensais pas pouvoir en abattre autant ! J’espère que cette journée a été aussi énorme pour vous tous que pour moi.

Chapeau aussi aux RollVer, troisième duo mixte, et aux quelques félés qui se sont aligné en solo !

A l’année prochaine Stras, encore plus nombreux car vous le méritez mille fois ! Merci les Cheminots Roller !

Greg – GossipSkate Cap’tain, duo débutant…